KikouBlog de Rag' - Mai 2008
Rag'

Aucune participation prévue dans les 8 semaines à venir.

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Archives Mai 2008

Boby, poète de l'herbette et des jeux de mollets.

Par Rag' - 27-05-2008 19:07:00 - 3 commentaires

N'ayez pas peur, je ferai court.( Cette phrase serait(?)attribué à R. Siffredi, comédien expressioniste italien, qui l'aurait prononcé lors de sa première expérience sexuelle. A vérifier...)

Je prends quelques minutes de votre précieux temps pour tenter de vous faire découvrir un poète injustement méconnu, j'ai nommé Boby Lapointe. Je ne vais pas vous faire la biographie complète de cet artiste français qui ne fut reconnu qu'après sa mort, cela n'aurait aucun intérêt en soi; et ça me gonfle de taper toutes ces choses sur un clavier, vous n'avez qu'à chercher un peu!

Néanmoins j'aimerais que chacun(e) puisse, un jour ou l'autre, ou les deux, prendre le temps d'écouter ces petits bijoux d'humour, de poésie et de maniement de la langue française que sont les chansons de M. Lapointe.

J'ai découvert ce monsieur alors que je n'avais que 11 ans mais je n'ai pu l'apprécier que dix ans plus tard et je ne me lasse toujours pas d'écouter et réécouter son oeuvre. Une personne m'inspire autant que lui: Pierre Desproges, c'est dire....

 

L'essayer, c'est l'adopter .

 

Pour les amateurs d'humour grivois: "Comprend qui peut"

http://www.youtube.com/watch?v=_YeoRVkRsRM&feature=related 

Pour les fleurs bleues: "Insomnie"

Pour les instits: "La maman des poissons"

http://www.youtube.com/watch?v=TNqRcKqQOPo&feature=related 

http://www.youtube.com/watch?v=DC_7BBf0eAc&feature=related 

 

Bonne écoute.

  

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Crâne pas, t'es chauve!

Par Rag' - 27-05-2008 18:40:35 - 4 commentaires

Eh, ouais! A l'instar de Scwharzy dans Terminator 2 ou de Sheila pour son énième concert d'adieu, je peux hurler à gorges déployées:

 

"Putain de bordel de couille de pute, I'm back de chez back!!!!"

Envolées, les sombres pensées, ffouii, disparus les souvenirs douloureux, pschiiiittt, atomisée la "p'tite bite attitude"(Tcho biloute pour les initiés...... sic).

Je suis de retour, plus décidé que jamais, remonté comme un coucou helvète et motivé comme un viking dans un bal de jeunes premières catégorie T-shirts mouillés.

Va y avoir du sport!

Faut dire que certains se donnent du mal pour me foutre le moral à zéro :

Aujourd’hui (24/05), rentrant joyeusement dans mon humble demeure après ma demi-journée de labeur (en tant qu’enseignant-profiteur-râleur-fainéant-tortionnaire d’enfant et accessoirement-responsable des fléaux qui touchent notre «Pauvre France », je pars au turbin tous les samedis matins, ça fait drôle, y’a personne sur les routes….. L’impression d’être le seul con à bosser le W-E !), j’ouvre ma petite boîte aux lettres et y trouve un courrier m’étant adressé. Je décachette fébrilement l’enveloppe, extirpe avec soin le joli carton qui s’y trouve, le porte à mes yeux et, dans l’impossibilité de réprimer cette pulsion venue du plus profond et plus primal neurone de mon cerveau reptilien, je pousse un cri Néandertalesque : « Non mais des fois, n’y aurait-il pas des claques qui se perdent ? » (Notez l’inversion sujet-verbe qui plaît tant à notre race, les instits). Je venais de recevoir un certificat me félicitant d’avoir participé aux 100 kms à pied de Steenwerck et d’y avoir parcouru 42,6 kms en 4 heures et des poussières. Plus cynique, tu peux pas !

Faire çà à moi, à peine remis de cet échec, de cette Bérézina, de ce naufrage à côté duquel celui du Titanic n’est qu’un pâle fait divers dans la gazette municipale de Trifouillis-les-deux-Gaules, fallait-il être sournois, vil, sadique. J’avais oublié à quel point l’Humanité peut être cruelle…. (L’Homme en général pas le journal....).

Ceci dit, me voilà à quelques heures de ma première course depuis ce sinistre 1er mai. Sans pression (la bière viendra après…), avec des potes, que demander de plus ?

…………………………………2 days after ………

 

Bon, je reprends là où j’avais laissé mon récit (‘pouvait pas aller bien loin de toute façon….) : deux jours après le Trail de la Sapinière, le constat est assez alarmant. Les jambes ne sont pas là, j’ai l’impression de courir comme un Big Jim. Pour ceux de ma génération, cela doit leur parler. Vous avez déjà essayé de mimer la course à papattes avec le précurseur de GI Joe ? Et bien, c’est pas joli, joli à voir….pas du tout efficace…… et heureusement que la figurine ne parle pas, elle finirait par hurler de douleur et de désapprobation face à l’entêtement d’une jeune tête blonde à vouloir simuler une course poursuite avec la soucoupe volante de Playmobil aux commandes de laquelle se tenaient Orko, Gringer et Musclor (fallait faire un peu de place….). Mais passons…… Pour en revenir à mon état physique qui se rapproche plus du Blob que de Carl Lewis, le cœur n’était pas en restes : des pulsations qui montent à faire pâlir d’envie n’importe quel DJ Technoïde- Hardcore-Métal- Armaggedon-Tourista et des poumons de nouveau-né anémié. A cela, ajoutez (si,si, ajoutez, je vous en prie), un pavé à la place des intestins au bout de 5 bornes (heureusement, j’ai pas dû l’évacuer…) -et ce jusqu’à l’arrivée- et vous obtenez une vue globale de ma forme du dimanche.

J’ai quand même fini mais dans un état de fatigue qui m’inquiète….. Le doute m’habite, à défaut de Satan !

Moralité : j’ai intérêt à me remuer le croupion fissa si je ne veux pas rejoindre le club (très fermé) des « subisseurs-de-crashs-pas-rigolos-sur-le-coup-mais-marrants-à-raconter ».

Prochaine échéance : le Trail de Desvres dans trois semaines.

A suivre…….

 

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It's a shame....

Par Rag' - 01-05-2008 17:31:00 - 8 commentaires

Cela faisait deux ans que l’idée m’effleurait l’esprit, qu’elle revenait à intervalles réguliers. Après chaque course, chaque épreuve un tant soit peu ardue.

« Serai-je capable de devenir un Centbornard ? »

 

 C’est début 2008 que l’idée s’est petit à petit concrétisée. Sous la forme de boutade, puis de vague projet, enfin de défi lancé à moi-même ainsi qu’à mon fidèle acolyte, Fabrice. Suite à l’Hivernale du Raid Normand (+ 50 bornes et 1200 D+) où je n’avais pas ressenti de grosses difficultés, j’ai décidé de me préinscrire sur le site des 100 kms de Steenwerck.

Néanmoins, durant les trois mois qui me séparaient du départ, les soucis, approximations et découragements se sont accumulés… La préparation fut une longue et morne improvisation : dans l’incapacité de suivre un plan de préparation digne de ce nom, je me suis mis à accumuler les longues sorties de 1h30 à 2h15. A cela venaient s’ajouter des pépins physiques récurrents (sciatiques, tendinites, contractures). A noter également que mon sommeil est loin d’être réparateur depuis trois semaines (boulot, stress, morosité sont les malvenues avant une épreuve de ce calibre). Il s’en est fallu de peu que ma préinscription ne devienne jamais une inscription…. Et ce « peu » se nomme Fabrice. Le fou s’est inscrit directement sans passer par la case préinscription « je-prends-le-temps-de-bien-réfléchir ».Donc, nous voilà, tous les deux ce 30 avril à 19h au départ des 100 kms. Auparavant, j’ai pu bavarder avec Pégase et Chtigrincheux, ce dernier me prêtant généreusement un Buff Kikouroù (j’ai perdu le mien trois semaines plus tôt), j’ai croisé Embrunman, Voilier59, ForrestGump, 100bornard1022. Sympa de faire ou refaire connaissance !

Nous nous élançons donc à petite allure sur le tracé jaune. Nous blaguons, saluons la foule et les premiers kilomètres sont vite avalés. Je prends bien soin de m’hydrater et manger à chaque ravitaillement, et il y a de quoi ! Nous discutons avec un coureur qui participera à l’UTMB 2008, son rythme est  identique au nôtre et nous faisons un bon bout de chemin ensemble.

Etant donné que la nuit n’est pas encore tombée et que le ciel rechigne à nous tomber sur la tête (petite pluie au départ et le vent semble se calmer au fur et à mesure de la course), il est de bon ton d’admirer le paysage et les quelques bâtisses qui jalonnent le parcours. Bon, c’est vrai que c’est plat mais l’on peut admirer les flèches des clochers alentours qui se découpent sur l’horizon avec le soleil couchant en arrière-plan. Le seul dénivelé se matérialise par deux montées de ponts d’autoroutes que je décide d’affronter en marchant.

Le premier tour se termine et il est temps de faire un bilan : pas de bobos à l’horizon, les jambes commencent à être raides (déjà ?) mais j’ai espoir que la production d’endorphine puisse me les « endormir ». 2h34 pour les 23 premiers kilomètres, c’est honorable car nous nous arrêtons une à deux minutes à chaque ravitaillement. Manuwak m’encourage et cela me booste vers la sortie de la salle (merci à lui).

Le deuxième tour est entamé, la frontale est sortie et nous reprenons notre rythme. Nous passons le km25 et ma réaction fut de déclarer que nous avions fait le quart. « Déclaration digne de La Palisse » me direz-vous. Peu me chaut car, à cet instant de la course, mes neurones sont en stand-by et, vu que je ne suis pas très optimiste quant à ma forme physique, j’essaie de me motiver comme je peux… C’est mauvais signe.

Plus la nuit avance, plus les distances s’étirent. Ce tour n’en finit plus. « Si ça continue, faudra qu’ça cesse... » me dis-je en pouffant intérieurement. Mieux vaut prendre çà à la rigolade ! Chaque arrêt au ravitaillement est un soulagement pour mes cuisses qui durcissent (et y’a bien que ça qui durcit à ce moment-là !), je m’étire un peu et repart à chaque fois pour une épreuve de trois kilomètres, distance entre chaque ravito. J’essaie de dire quelques mots à Fabrice mais il n’est pas en meilleur état que moi, j’entends sa foulée qui rape le sol à intervalles réguliers. Pas dans son habitude, lui qui monterait les genoux au niveau du menton !

J’essaie de positiver, de me dire que l’endorphine va bientôt faire son effet, que je vais me brancher en mode « croisière » avec neurones en mode « off », que les 40 kms ne sont pas loin, que 50 kms, c’est pas grand-chose, que ça sera super une fois la ligne d’arrivée franchie…. Rien n’y fait, le moral s’évapore à mesure que le doute m’assaille. Très mauvais signe.

Et voilà qu’une voiture de l’organisation nous dépasse lentement, un gyrophare sur le toit. Que fait-elle là ? La réponse nous arrive très vite en pleine poire : le premier nous dépasse ; C’est bouche-bée que Monsieur Premier nous dépose comme deux vieilles déjections canines sur un trottoir…

Peu de temps après, je ressens une pointe sous le genou gauche. Bizarre. Cela fait deux ans que mon genou droit me fait des siennes, que je me focalise sur celui-ci et v’là ti pas que le gauche se rappelle à mon bon souvenir… « non ! Pas toi ! Tu peux pas m’faire çà ! Pas maintenant ! Pas aujourd’hui ! Traître ! » Cinq cent mètres plus loin la douleur est vive et me force à l’arrêt. C’est fini. La messe est dite. Le doute qui m’assaillait a fini par me submerger et l’idée d’abandonner s’est incrustée définitivement au sein de mes pensées. J’essaie de reprendre le rythme initiale mais je dois me rendre à l’évidence : le mal est là, l’envie n’y est plus, j’ai envie de hurler, de pleurer, de frapper ce genou qui me trahit, ces cuisses qui ne répondent plus à mes sollicitations. J’ai honte. Quel prétentieux j’ai pu être.

Les deux derniers kilomètres, car ce seront les derniers, sont un calvaire ; à la douleur physique vient s’ajouter la douleur morale, autrement plus dure à accepter et à supporter. Nous entrons dans la salle, je bois, mange, cherche autour de moi un regard salvateur. J’échange quelques mots avec Fabrice et me décide à consulter un des kinés à disposition. Il est à mon écoute, me questionne. Son diagnostic semble s’orienter sur un problème au niveau des lombaires. Je m’étire, essaie de trottiner  hors de la salle mais quelques secondes de footing me forcent à l’évidence : je ne serai pas centbornard aujourd’hui. Fabrice, quant à lui, est cuit de chez cuit. Ce n’est pas son jour. Ce ne sera pas notre jour.

 

            Avant de rejoindre la voiture, je laisse un mot sur la fiche Kikouroù pour signaler mon abandon.

 

 

Honteux, anonyme, seul…

 

Rag’

 

 

Bravo à tous.

 

 

 

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